Du 6 au 11 mai 2022
La veille de notre départ pour Carthagène, nous nous renseignons sur les horaires des bus et là, c’est une mauvaise nouvelle qui arrive. Les bus restent au dépôt à cause d’un soulèvement des groupes armées qui réclament la libération d’un grand marchand de drogue (il doit être extradé vers les USA). Les compagnies craignent pour leur bus. La route est bloquée, il y a eu des combats donc, pour le moment, on n’a pas de solution pour nous rendre à Carthagène. Notre hôte prend les choses en main et nous trouve même un transport privé pour y aller. Seulement, au vu du prix annoncé, on ne peut pas se permettre cet extra. La compagnie de bus avec laquelle nous sommes en contact nous dit qu’elle en saura plus le lendemain matin. Nous croisons tous nos doigts et attendons que les choses décantent. A la première heure, le lendemain la situation reste bloquée, mais notre hôte est optimiste, il nous demande de patienter encore un peu. Il pense que ça va se débloquer. En attendant, on a préparé toutes nos affaires au cas où… À 9h30, il nous appelle en nous disant qu’il faut se dépêcher. Un bus part, dans 25 minutes. Nous partons immédiatement au terminal à peine le temps de prendre nos tickets que nous voilà dans le bus. En route pour cinq heures de trajet. On n’y croyait plus !
Une fois de plus, le paysage est sublime, on longe la mer, les marais, les mangroves. Le vert, dans toutes ses nuances domine. Ici, la végétation est luxuriante, la chaleur et l’eau s’associent pour créer un paysage riche et varié. On en prend plein les yeux. Nous arrivons à Carthagène sans encombre. Pas l’ombre d’un blocage sur les routes, tant mieux !
Carthagène des Indes, est depuis 5 siècles une ville riche et influente. Sous dominance espagnole, elle a dû au fil des ans construire des remparts et un fort pour se protéger et protéger la Colombie des ambitions d’autres pays tels que la France, l’Angleterre ou le Portugal. La plupart des marchandises et une grande partie du butin des conquistadores passaient par cette ville portuaire.
Les maisons sont très colorées, les façades croulent sous les bougainvillées. Du rose, du bleu, du vert, les tons s’accordent et se répondent. La ville est dotée aussi de diverses églises et basiliques toutes plus belle les unes que les autres. Nous sommes clairement dans une ville antique et très bien entretenue. Les rues sont très animées, musique bien sûr, tours en calèche, vendeurs divers et variés. Nous sommes souvent alpagués pour nous vendre des bracelets, des vêtements, à boire, à manger.
Dès le premier jour, nous faisons une grande balade le long des remparts en bord de mer. Nous imaginons les bateaux pirates qui venaient attaquer la ville et ses bateaux de commerce. Un remake de Pirate des Caraïbes en live! Nous visitons également le Castillo San Felipe, bâti après les remparts pour renforcer la sécurité de la ville.
Impossible d’échapper au tour en calèche. Les enfants le réclament haut et fort, c’est une façon aussi de découvrir l’histoire de la ville et de ses habitants. Le seul problème c’est que nous avons dû mal à comprendre l’accent très particulier de notre guide, mais l’expérience a été tout de même très agréable. Tellement agréable qu’Aristide à dormi pendant tout le tour !
Le dernier jour, nous nous rendons au musée de l’inquisition. Un musée qui se situe à l’endroit même où était placé le tribunal de l’inquisition de Carthagène jusqu’au début du XIXème siècle. Sous le sceau de l’inquisition, des milliers de personnes en Amérique du Sud ont été emprisonnées, torturées et tuées. Des instruments de torture y sont exposés et un petit film explique comment les personnes étaient dénoncées, bien souvent de façon anonyme… Cette visite nous a beaucoup remués. Difficile de rester indifférents à cette période sombre de l’histoire.
Il est déjà temps de refaire nos valises. Il nous reste quelques jours à Bogotà pour préparer notre retour en Espagne, refaire le point sur nos bagages et nos vélos.
Voilà déjà la conclusion de notre petit tour en Amérique du Sud. Il nous reste bien sûr encore deux mois à rouler pour rejoindre notre nid. Et nous sommes contents de retrouver le rythme et le voyage à vélo. Il faut dire aussi que nous sommes très heureux de retrouver nos amis Marie-Hélène et Jésus qui se déplacent spécialement de Bordeaux pour nous accueillir à Madrid, nous faciliter le transport de nos montures, et surtout nous faire découvrir leur petit coin d’Espagne. Ils nous ont accompagnés pour le décollage vers la Suède, et nous réceptionnent 10 mois plus tard à notre retour sur le continent européen. Merci les amis, vous êtes géniaux…
Elle est vraiment magnifique cette ville de Carthagène, et quelle belle lumière , un vrai bonheur de voyager une fois de plus en votre compagnie et de découvrir ces bâtiments de style espagnol ainsi que ces rues bariolées ! Un festival de couleurs, quant au bleu du ciel on a l’impression que les nuages n’existent pas là-bas !
Les enfants ont bien grandi pendant cette petite année, on est impatients de les retrouver, je crois bien que cela sera tout de même avec une certaine émotion !
Nous pensons bien à vous dans toute la fébrilité des ultimes préparatifs ! Et comme tu le précises si bien quel bonheur de profiter de la générosité de Marie et Jésus, ils ont vraiment le cœur sur la main, on leur souhaite bonne route !
Gros gros baisers ma petite famille, on vous aime très fort😘😚❤️❤️💙🥰
La notion de temps est juste dingue. Bon retour en Europe les Zamis
Oui, un temps bien élastique, tantôt tranquille, tantôt rapide…
Génial ! Mais vous partirez de Bogota ? Direction Madrid puis vous remontez à vélo ?
Exact ! On décolle de Bogotá aujourd’hui et on arrive demain matin à Madrid !!!