A propos, Mexique

A la rencontre de Téotihuacan

Nous sommes arrivés à Mexico depuis une semaine et il nous tarde de visiter cet immense site archéologique. Il se situe en dehors de la ville, à environ 80 kilomètres. Il faut savoir, que ce site a été oublié et envahi par la végétation pendant plusieurs siècles. Des historiens et des chercheurs avaient bien tenté de le retrouver, mais il n’a pas pu être découvert avant le début du 20ème siècle, malgré les 65 mètres de haut de ses pyramides.

Cette cité pré-colombienne a été à son apogée pendant toute la première partie du 1er millénaire. Elle a compté jusqu’à 200 000 habitants. Surement de plusieurs cultures différentes, avec les peuples nahuasotomi ou totonaques. Il semble que son influence rayonna jusqu’au Yucatan. Ses pyramides sont les plus grandes du pays, on y découvre le temple aztèque, le temple de la lune, le temple du soleil. La route qui chemine entre ces différents temples se nomme el camino de la muerte (la route de la mort). Le peuple qui vivait en ces lieux était un peuple de guerriers. Ils avaient des rituels de sacrifice à faire trembler les plus courageux. Il s’agissait alors d’offrir aux dieux l’âme des humains valeureux. Ce pouvait être de vaillants soldats, des guerriers prisonniers d’une autre tribu ou des vainqueurs de jeux de balle. Etre choisi pour le sacrifice était un honneur! On récupérait le cœur du sacrifié, et il était mangé par les personnes importantes de la société. Une façon de récupérer son énergie et sa force. Cette civilisation a disparu vers le 6ème siècle après JC.

Nous choisissons de visiter ce site incroyable avec un guide. Notre journée débute à 9h du matin. Il fait beau, nous nous hâtons de prendre notre petit déjeuner. Nous partons directement pour Teotihuacan. La circulation est assez fluide. Mexico est immense, nous nous éloignons du centre et entrons en contact avec l’autre Mexico. La ville en croissance constante, la ville où vit la plupart des travailleurs du centre ville. La population grandit de façon tellement exponentielle que la montagne alentour est grignotée petit à petit. Pour se déplacer et venir travailler, les mexicains prennent soit le métro (du même type que celui de Paris), ou il faut jouer des coudes pour te trouver une place, la chaleur est étouffante et l’odeur assez piquante. Nous qui aimons utiliser les moyens de transport locaux, nous avons préféré éviter de l’utiliser car nous sommes en pleine épidémie de Covid, et même si tout le monde utilise un masque, nous préférons ne pas tenter le diable! Beaucoup de mexicains prennent aussi le téléphérique (ou airbus) pour éviter les routes surchargées, il existe aussi un vaste réseau de bus assez efficace pour aller d’un point à l’autre de la ville. Toutes ces lignes sont extrêmement chargées . En périphérie, la ville est surtout composée de petites maisons en parpaing, avec souvent des toits plats. Les couleurs sont variées et donne à la ville une note gaie et chaleureuse. Sur l’autoroute que nous empruntons, à notre plus grand étonnement, nous croisons des personnes en vélo, à pieds, des gens qui traversent, des chiens.

Lorsque nous arrivons à Téotihuacan, nous sommes gentiment menés par notre guide à une boutique souvenir. On nous explique les différentes utilisations de l’agave, pour son papier, ses fibres qui sont utilisées pour tisser le tissu, et bien sûr ses alcools (le pulque et le mezcal, des institutions ici). Il est 10h30, nous déclinons la dégustation de mezcal et tequila. Mieux vaut garder la tête froide pour la journée qui nous attend. Nous faisons la photo du touriste en habits traditionnels mexicains. Ca ne se refuse pas!

Le site est effectivement immense, nous allons marcher plus de deux heures pour nous rendre du temple aztèque à celui de la lune. En altitude le soleil chauffe vite et fort. Nous avons de l’eau avec nous, et quelques gâteaux. Heureusement car ici, il n’y a pas d’arbre, pas d’ombre du tout.

On ne peut pas monter en haut des pyramides car les escaliers sont très dangereux, et vu le nombre de touristes, les pyramides seraient vite endommagées. On croise des fourmis rouges (Marius en fait la douloureuse expérience…), des papillons et Léopold nous assure avoir vu une veuve noire!

La matinée est riche en explications. Nous sommes ravis de découvrir ce lieu riche et grandiose, mais la visite devient vite un peu pénible car nous sommes accostés tous les 5 mètres par des vendeurs à la sauvette. Je crois qu’on a décliné au moins 150 fois l’achat d’un instrument qui imite le cris du jaguar, le crâne en obsidienne, les tissus locaux et autres attrape touristes… Maintenant, nous savons dire non merci en espagnol sans aucune hésitation :-).

Notre visite s’achève vers 13h par la démonstration des différents moyens utilisés par les aztèques pour colorer leur corps et les pyramides. Ils utilisaient le champignon qui se développe sur les raquettes de cactus qui donne une magnifique couleur rouge, à laquelle ils ajoutaient du citron pour obtenir du jaune-orangé, des pétales de fleur et de la poudre de lapis lazuli pour le bleu, ils faisaient aussi des mélanges entre les différents tanins. Bref, ils se servaient de toutes les richesses de la nature.

Nous rentrons au centre historique pour manger. Gwen prend des tacos typique d’ici aux abats, ils en font à la cervelle, oreilles de cochon, yeux, langue, tripes… Je n’ai pas le courage de tester, les enfants non plus, mais Gwen est ravi, il a choisi langue, tripes et mélange…

Notre exploration de Mexico nous fait vivre de sacrées expériences…

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4 Commentaires
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Bea
2 années il y a

A part les tacos décrits ci-dessus, trouvez-vous d’autres types de tacos 😬?
Vous circulez à vélo dans cette ville ??
Quelle richesse tous vos partages .
Ici, c’est pluie et des vendanges qui s’annoncent maussades 😢.
Les odeurs ne sont sûrement pas les mêmes qu’au Mexique 😘

Top Marie
2 années il y a

Première à commenter ! Les paysages sont magnifiques !!! Bisous à toute la famille