A propos, Equateur

A l’assaut du Cotopaxi

Du 15 au 17 février 2022

L’Equateur compte 62 volcans dont quelques uns encore actifs. Le Cotopaxi en fait parti. C’est le second  plus haut volcan de ce petit pays après le Chimborazo. Il culmine à 5897 mètres. Nous avons hâte de le découvrir. Il se situe au sud de Quito. On trouve un petit gîte dans un village reculé et on prend la route pour ce volcan mythique. Arrivés au gîte, notre hôtesse nous conseille de prendre un tour, mais on hésite encore. On ne souhaite pas faire l’ascension jusqu’en haut car Aristide est trop petit. Mais cependant, sans taxi homologué, impossible d’entrer dans le parc qui fait 33000 hectares. Trop grand pour le faire à pied. Notre hôtesse nous conseille l’agence de son frère qui propose une visite jusqu’au dernier refuge.. à 4870 mètres. Plus de tergiversations possibles!

Avant notre départ à huit heure le lendemain matin, notre hôtesse nous apporte un thé de feuilles de coca en vue de l’ascension du volcan. Cette boisson énergétique, bien qu’issue de la même plante, n’a rien à voir avec la cocaïne, bien évidemment. Par contre, elle est connue pour améliorer les effets du mal de l’altitude. Sur la route, nous nous arrêtons rapidement à un petit magasin pour acheter des bonnets, il fait un peu frais là-haut! Nous entrons dans le parc du Cotopaxi une heure de trajet plus tard.

Au pied du volcan, la végétation est présente, assez verte, pas d’arbres, mais des buissons recouvrent le paysage. Nous avons de la chance, aujourd’hui, le ciel est relativement dégagé, nous avons une belle vue sur une grande partie du sommet du Cotopaxi. On s’arrête pour faire quelques photos avant l’ascension jusqu’au parking le plus élevé du parc. La route est très mauvaise, ce ne sont plus des nids de poule mais carrément des successions de trous tous plus profonds les uns que les autres. Dire que nous avons été secoués est un euphémisme.

Arrivés au parking, nous nous préparons pour cette ascension particulière. La végétation a complètement disparu, uniquement de la cendre noire au sol. Le manque d’oxygène se fait rapidement sentir. C’est la première fois que nous vivons cette expérience particulière. Heureusement que notre corps est déjà habitué à cette altitude grâce à notre séjour à Quito. Deux chemins s’offrent à nous, nous choisissons celui qui est le moins pentu. Courageux mais pas téméraire non plus 😁.

Notre cœur s’affole rapidement, ça tape fort à l’intérieur pourtant on avance doucement. Le sol est très meuble, des cailloux roulent sous nos pas, ça monte fort. Nous nous arrêtons tous les cinquante mètres pour reprendre notre souffle. Marius qui n’est pas encore au top de sa forme a du mal à supporter l’altitude. Il a un peu mal à la tête et il est très essoufflé, mais il ne lâche rien et continue l’ascension. Gwen lui aussi rapidement ressent le mal de l’altitude, maux de tête, tête qui tourne, l’impression d’avoir les yeux exorbités… Ce qui amplifie le phénomène c’est d’avoir à porter notre petit dernier pendant une grande partie de la montée. On se relaie, on ne va quand même pas le laisser sur le bas côté, même si l’idée semble séduisante sur le moment ah, ah ah.

Nous montons encore et encore, impatients de voir enfin se profiler à l’horizon le refuge. Il nous faudra plus d’une heure et quart d’efforts avant d’y parvenir et d’obtenir un joli tampon sur notre passeport. Arrivés là haut, nous rencontrons les premières neiges éternelles. Une grande source de plaisir pour les enfants. Le refuge se situe à 1000 mètres du sommet du volcan. D’autres grimpeurs décident de continuer l’ascension, nous, nous nous arrêtons là. Heureux d’avoir vécu cette expérience forte pour notre organisme. Nous nous rechauffons avec une petite boisson chaude et en profitons pour échanger nos impressions avec d’autres voyageurs français et canadiens, eux aussi en voyage au long court. Apparemment, on ne rencontre pas beaucoup de grandes familles comme nous dans ce type d’aventure. Alors, on raconte un peu comment on se gère au quotidien, et on se donne nos prochains points de chute pour voir et discuter de ce qu’on a envie de découvrir et l’heure de la descente arrive vite. Cette fois ci, on prend le chemin direct. La descente est bien plus rapide que la montée ! …

Notre chauffeur nous attend et nous conduit au seul restaurant du parc. L’endroit est très beau, la vue splendide, mais le prix du menu refroidit nos ardeurs. On est sur des prix européens, bien trop élevés pour notre petit budget de voyageurs. Il est 14h, et même si nous mourrons de faim, on décide d’attendre de sortir du parc pour notre repas pour avoir un prix plus abordable. On a quelques bananes et pommes dans notre sac à dos. Ça nous permet de faire patienter nos estomacs creux.

Pendant notre montée en taxi, nous avons aussi eu la chance de croiser le chemin d’un cerf et d’un lupeau (entre loup et renard). Ils sont passés tranquillement tous les deux à quelques mètres de nous

Nous passons enfin rapidement par la lagune, qui présente encore une végétation particulière avec une plus large variété de couleurs et de fleurs.

Nous reprenons la route enfin (en faim !) la route et notre chauffeur nous amène vers 15h dans un petit restaurant très sympa avec des lamas, des chèvres et divers jeux pour les enfants dans le jardin. La vue sur le volcan est très belle et en plus notre table se situe à côté de la cheminée. On se régale d’un menu équatorien classique, soupe, poulet au feu de bois et riz. Simple et efficace pour remplir notre ventre creux. On rentre ensuite vers 16h, comblés par cette belle journée où en en a une fois de plus pris plein les yeux…

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Pontieux
2 années il y a

Eh bien ma foi, au fur et à mesure de votre aventure que nous partageons avec tant de plaisir mais aussi quelques inquiétudes. J’ai donc grimpé ce volcan avec vous et j’ai bien ressenti que vous souffriez à cette altitude. Vous êtes complètement fous et curieux de ces découvertes en compagnie de votre petite famille. Au prochain numéro au Pérou. Gros gros baisers 😚😚

Votre caviste🍺🍻🍷🥰
2 années il y a

Amazing!!!👏👏👏👏vous êtes des Warriors prêts pour les futurs JO😂
Alors si on résume en un mois…baignade, forêt amazonienne et neiges éternelles 🥰😍pas mal 😂les photos et prises de vue sont splendides (les animaux sortent tout droit d’un livre illustré 👍) Merci pour ce dépaysement, cette belle aventure et ce magnifique partage 🙏😍😘😘😘😘😘😘

Fran Cois
2 années il y a

Ouhaouuuuu transporté avec vous dans votre ascension. Bravo pour votre courage et votre ténacité. Et dire que vous auriez pu faire tout ça à vélo 😂 des bisettes à tous les 6.