A propos, Colombie

Sur la route de Salento…

Du 9 au 13 novembre 2021…

J-114 à 118

Bogotá est une ville fascinante. Nous nous retrouvons face à des réalités de vies que nous ne pouvons pas occulter. Ici, nous croisons des familles vivant dans la rue avec leur bébé de quelques semaines, des tribus autochtones installées dans un parc avec des bâches pour seule toiture et des slogans peints pour exprimer leur besoin de reconnaissance. Ici, la vie est dure, il n’est pas rare de voir des enfants tenir des stands pour gagner quelques pesos. La modernité est emprunte d’une urgence de gagner sa vie, s’en sortir coûte que coûte. Le stress de la grande ville est palpable. La violence couve. Il faut être sur ses gardes. Ici, mieux vaut éviter d’utiliser son portable dans la rue, gare aux pickpockets. En parallèle, les Bogotánais sont toujours prêts à rendre service, à nous aider dans nos recherches… On sent les regards bienveillants sur notre famille et nos quatre fils. La famille ici est une valeur très importante.

Dans la capitale, nous nous déplaçons surtout en uber. Le réseau est bien développé et comme nous sommes 6, cela nous revient au même prix qu’en bus avec beaucoup plus de flexibilité. Mais, nous voilà contraints, au bout d’une semaine, de tester le réseau de bus. Ce jour-là, impossible de trouver un Uber. Est ce un bug dans l’application ou un message du destin pour tester le mode de transport local ? En tout cas, après près de deux heures à errer dans la ville à la recherche d’un taxi ou d’un uber, nous voilà prêts à entrer dans la jungle des transports en commun. On se renseigne sur internet, nous trouvons la bonne ligne, le bon arrêt et faisons la queue à l’arrêt de bus, comme les autres, en ligne. Quand le bus arrive, il s’avère qu’on ne peut pas acheter de ticket au conducteur. Nous voici donc de retour sur le trottoir à la recherche d’un point de vente pour ce fameux ticket. Après avoir pris nos renseignements auprès d’un autre usager, nous trouvons le bureau de vente. Nous achetons une carte, la personne du guichet nous donne le numéro d’un autre bus à prendre pour nous ramener chez nous. Ici, il y a plusieurs compagnies privées de bus et toutes n’utilisent pas le même titre de transport. On fait confiance, même si certaines dissensions se font sentir entre Gwen et moi sur le bus à prendre. Nous ne sommes pas d’accord sur le numéro du bus ni sur l’arrêt où on doit se rendre car il ne voit pas cette ligne sur internet. A ce moment là, un agent de cette compagnie nous accoste et nous mène à l’arrêt en question. Elle a dû avoir pitié de notre mine dépitée et a sûrement voulu éviter que l’on s’étripe au milieu de la foule. Ou est ce tout simplement la gentillesse du peuple colombien. En tout cas, quelques minutes plus tard, quand nous montons dans le fameux bus, nous nous posons toujours la question de savoir si nous sommes sur le bon trajet. Heureusement, merci Google et la technologie, nos doutes s’envolent vite en suivant notre trajet sur GoogleMaps. Nous avons passé l’épreuve du bus sans trop de dégâts… Nous sommes assez fiers de nous !

Le lendemain et dernier jour à Bogota, la pluie s’est invitée à la fête. Nous décidons de faire le musée de Botero qui se trouve dans le musée d’art moderne. Nous entrons dans un bâtiment de deux étages donnant sur un joli patio. Nous y passons un agréable moment au milieu des œuvres démesurées de Fernando Botero, sculptures et tableaux. Nous avons la chance également de voir des œuvres de Picasso, Fernand Léger, Miro et autres grands artistes du XXème siècles. Dans chaque salle, les tableaux sont à portée de main, il y a juste une alarme qui s’active si on s’approche trop près des œuvres. Le musée est gratuit toute l’année!

L’après-midi, alors que nous devions visiter le jardin botanique, la météo nous incite à changer nos plans. Nous allons dans un grand centre commercial faire quelques achats pour préparer notre voyage en bus du lendemain, et trouver quelques vêtements un peu plus chauds pour Aristide. Rien de bien exceptionnel en somme! Nous profitons au maximum de cette dernière journée avec Julia.

Jeudi matin, nous nous rendons au terminal de bus. Notre bus pour Armenia, initialement prévu à 9h partira finalement à 10 heure. Nous avons prévu les sandwichs et sucreries pour les six heures et quelques de trajet. Comme nous nous rendons à Salento, nous avons ensuite un autre bus à prendre pour arriver à destination. Le bus est très confortable, il y a même des écrans individuels avec des jeux Angry Birds, le grand luxe! Nous avons choisi de voyager de jour pour profiter des paysages, nous n’avons pas été déçu. Difficile de prendre des photos avec le reflet des vitres mais les montagnes sont magnifiques, recouvertes d’une végétation luxuriante, le vert domine dans toutes ses nuances. Nous passons de longs moments absorbés par ce paysage que nous ne trouvons pas en France. La route se passe bien mais les embouteillages et les travaux finissent par ralentir tellement la circulation que nous mettrons finalement 10 heures à rejoindre Salento. Par chance, nous montons dans le dernier bus pour Salento, à 20 heure, alors que nous devions initialement arriver à 16h45! Nous nous installons dans notre auberge de jeunesse à 22h après avoir pris un petit repas dans un restaurant encore ouvert. Nous sommes heureux de ce premier trajet sur les grandes lignes de bus. Nous avons parcouru 335 kilomètres en une journée. Ca nous change du vélo! La ville de Salento nous charme instantanément par ses couleurs et sa musique. Nous nous sentons tout de suite bien ici.

Le lendemain matin, vendredi, nous partons nous balader autour du village, nous longeons des fincas, producteurs de café locaux. Ici la nature est partout. Nous nous sentons entièrement dans notre élément. Le village est haut en couleurs, les façades des maisons et magasins rivalisent de contrastes, rose, jaune, bleu, vert, violet… Les couleurs sont gaies et chatoyantes. Le village est très vivant. Les restaurants sont ouverts tous les jours et proposent au menu la spécialité locale, la truite dans tous ses états. Les enfants sont ravis, ils adorent le poisson. Ici, la jeep willy’s est l’emblème du village. Elle est utilisée pour emmener les visiteurs dans les exploitations de café et au départ de la randonnée de la vallée de Cocora. Le marché artisanal est ouvert tous les jours.

Nous logeons dans une auberge de jeunesse où les propriétaires ont un bébé de 18 mois. Aristide est ravi de jouer avec un petit garçon. Ils font des courses de voiture, arrivent à se comprendre et sont heureux de se retrouver en fin de journée. Nous apprécions ces moments d’échanges. C’est l’occasion pour notre petit dernier d’apprendre à jouer en dehors du cercle familial. On se rend compte que la communication ne passe pas forcément par la langue, les êtres humains trouvent toujours le moyen de se comprendre. Notre chambre étant assez petite, 15 m2, nous passons la majorité de nos journées dehors à explorer la montagne environnante, et Elouan à fabriquer des objets de toutes sortes.

Demain matin, nous allons visiter une exploitation de café. Nous avons hâte de découvrir les secrets de ce grain savoureux !

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Dussutour
2 années il y a

Bonjour,
Merci de nous régaler avec votre aventure. Nous vous suivons toujours depuis notre rencontre en Suède 😉
Une amie projette avec son mari et ses 2 enfants un périple à vélo sur 1 an en 2022 ou 2023, et envisage les pays du Nord dont Suède, Finlande et Russie. Je me suis dit que vous auriez peut-être quelques conseils à leur transmettre (même si elle a déjà roulé 1 an à vélo plus jeune, elle n’avait pas d’enfant et ca change tout!). Et les conseils à donner sur le parcours que vous aurez en commun seraient très précieux! Puis-je lui donner vos coordonnées? Si oui lesquelles? Je vous souhaite une excellente poursuite de votre aventure! Belle journée. Eloïse

Administrateur
2 années il y a
Répondre à  Dussutour

Bonjour
Avec plaisir, si on peut échanger sur notre petite expérience à vélo. Vis instagram pour un premier contact ou par le formulaire du site, et on poursuivra par WhatsApp 👍
Ça fait plaisir de garder ce contact apres notre rencontré suedoise. Au plaisir de se recroiser 🙏

Fran Cois
2 années il y a

C’est incroyable. Comment le voyage devient paisible. Bon ok Severine lutte contre les technologies à ne pas vouloir monter dans le bon bus… mais à part ça tout semble apaisé et serein. On the road aggaaiinnn. Une bisette los Amigos

Votre caviste 🍷🍹🍾😁🥰
2 années il y a

Génial comme d’habitude 😍les couleurs et les paysages donnent envie. On partage vos émotions, on frissonne un peu à Bogota et on se régale à Salento🥰🙏. Nous avons déjà hâte de visiter l’exploitation de café 😜😁. Encore merci pour le partage🙏 Vous êtes des Warriors 💪😘😘😘😘😘😘